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Facebook et le tracking

Les travaux des épidémiologistes sur la propagation du coronavirus ont produit des tas de peurs et d’indignation dans la presse internationale. On évoque maintenant la possibilité de suivre à la trace les Français à l'aide d'une application, pour éviter que la pandémie continue ses ravages. Or dans le contexte du confinement, parler de pistage individuel fait peur à la presque totalité des personnes. Le faire savoir sur les réseaux socaux est pire. Déjà il y avait la rumeur selon laquelle Facebook espionne ses utilisateurs pour derrière leur envoyer des pubs ciblées!

Dès l'instant où de l'analytique concernant nos déplacements personnels est publié, cela permet d'avoir tous les fantasmes et toutes les peurs qui explosent au même moment. On n'en a pas vraiment besoin, dans le context du Covid-19. Ensuite il n'y a pas seulement Facebook, mais aussi Amazon et son Alexia. L’arrivée des assistants vocaux exige la prudence et est à la source de de nombreuses questions légitimes en particulier sur les risques de flicage. Reconnaissons que Facebook se rallie à la critique, mais doit mieux comprendre l'usage de ses services par les gens et comme ça pouvoir défier les concurrents. Son business model est en jeu.

Facebook veut-t-il vraiment nous épier à la maison ? En tout cas la distanciation sociale est au centre de l'intérêt de Facebook à travers son programme Data for Good. Outre les réseaux sociaux, gardons en tête qu'il est facile pour un hacker d'allumer le micro et la webcam d'un dispositif permettant accès à la vie privée d'un citoyen, indubitablement il y a une violation de droits ne provenant pas de Facebook. Il est temps de conclure ce que les gens considérent comme une intrusion perturbante dans le champ personnel n'en est pas forcément une.

Normalement il peut s'avèrer d'une très grande facilité de faire la part des choses fantasme et réalité. Mais pas dans l'univers des réseaux sociaux, car là tout se mélange. Le problème du tracking des données personnelles est de retour dans l’actualité, il aura fallu une crise de santé publique pour que le public s'intéresse au Fediverse plutôt qu'aux solutions des GAFAM ! Pour en revenir à Mark Zuckerberg, son réseau social a pensé à une technologie qui pourrait permettre d’activer le micro des smartphones avec une impulsion invisible diffusé avec la télévision. Ce brevet a été dénoncé mais je n'ai vu aucun consensus sur le thème.

Que conclure? D'abord que les plateformes sociales alimentent par ailleurs toujours les peurs les plus incroyables. Nous faisons face à une fausse donnée présentée systématiquement de manière à faire peur. Si vous avez vraiment peur vous pouvez éteindre la webcam de votre ordinateur si vous ne vous en servez pas immédiatement. Souvenons-nous de plusieurs angoisses, pas vraiment venant de gens ayant été épiés par Facebook. Alors voilà où nous en sommes, une technologie permet d'avoir maintenant d’activer de façon secrète le micro de votre téléphone pour épier ce qui arrive à la maison. C'est fou non?

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